L’identité, Nos identités (!) Sont au cœur du travail de Yhom. Ce(ux) qui nous ressemble(nt) sans jamais être vraiment nous. Les traces générationnelles, les contrastes de culture, les antagonistes, tous se mélangent pour former des « Chimères » que l’on croirait reconnaître. C’est Nous sans être Nous, des Hommes fruits du hasard qui prennent vie pour nous regarder en face et nous questionner sur qui nous sommes, ce qui fait notre identité et ce qui nous rapproche les uns des autres au bout du compte. Ces chimères deviennent alors des spécimens rares, nées d’un grand mix culturel sans frontières. De l’art figuratif qui parle à chacun de nous parce qu’il nous ressemble, simplement.

C’est aussi un travail sur l’oubli, celui de nos métamorphoses comme dirait Paul Eluard. Oublier nos identités pour mieux accepter l’universalité. Oublier nos différences et notre individualisme pour ne plus être que les fruits d’un monde aux accents multiples.

Et c’est enfin un travail sur la déconnection et la reconnexion. Chaque Chimère est unique, et Yhom ne conserve aucune trace des photos d’origine, laissées dans l’oubli. Le digital n’est qu’un outil permettant de les faire naître.